18 août 2019 : Réduction de la durée minimale de la formation dispensée sur les voies ouvertes à la circulation

Publié le 18 aout, l'arrêté du 16 juillet 2019 modifie l'arrêté du 22 décembre 2009 modifié relatif à l'apprentissage de la conduite des véhicules à moteur de la catégorie B dans un établissement d'enseignement agréé. Il a pour objet de réévaluer la durée minimale de la formation dispensée sur les voies ouvertes à la circulation et d'encourager l'usage du simulateur de conduite. L'arrêté fixe à dix heures, au lieu de quinze, la durée minimale requise pour l'apprentissage de la conduite dispensé sur les voies ouvertes à la circulation dans le cadre du volume horaire minimum obligatoire de vingt heures de formation pratique. Cette disposition renforce le volume horaire de l'apprentissage pouvant être dispensé sur les voies non ouvertes à la circulation et prévoit expressément, dans ce cas, la possibilité d'utiliser des simulateurs de conduite. Ce texte fixe également une durée minimale de dix heures, pour l'apprentissage de la conduite dispensé sur les voies ouvertes à la circulation, dans le cadre du volume horaire minimum obligatoire de treize heures de formation dispensé sur un véhicule équipé d'une boîte de vitesses automatique. Il prévoit, de la même façon, l'usage éventuel de simulateurs de conduite pour le cas où une partie de l'apprentissage pratique est dispensé sur les voies non ouvertes à la circulation. Enfin, cet arrêté abroge les conditions de durée et de distance minimales à respecter dans le cadre de la conduite supervisée conformément à l'article R. 211-5-1 du code de la route et à l'arrêté d'application

Commentaires :

L'arrêté parle d'une réévaluation de la durée minimale  de la formation dispensée sur les voies ouvertes à la circulation. Il serait plus juste de parler de réduction. En l'espèce, on peut se demander si l'objectif de cet arrêté n'est pas plutôt d'essayer de réduire le coût du permis de conduire que d'aucuns estiment, à tort, trop cher.

En  renforçant le volume horaire de l'apprentissage pouvant être dispensé sur les voies non ouvertes à la circulation et en incitant à l'usage des simulateurs de conduite,le risque est de mettre l'accent principalement sur la maîtrise du véhicule.
Or, les travaux de recherche (matrice gadget) démontrent que les comportements sûrs des conducteurs novices se gagnent par un apprentissage in situ. Cet arrêté rend absolument nécessaire une formation post-permis se situant entre six à douze mois après son obtention. A défaut, les statistiques accidents continueront à indiquer que plus de 20% de la mortalité routière implique un conducteur novice. L'abrogation d'une distance minimale de 100O km dans le cadre de la conduite supervisée va également à l'encontre des principes de la matrice Gadget.


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