23 juin 2022 : inquiétude sur le front de l'insécurité routière

Selon le baromètre de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 293 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en mai 2022. Comparé au mois de mai 2021 où l'on avait déploré 216 morts sur ces routes, 77 personnes de plus ont été tuées, soit une hausse de 36 %. En année glissante sur les 12 derniers mois, il apparait une hausse de 26%.

Ce bilan est particulièrement inquiétant si l’on se réfère à 2019, année avant le Covid. C’est une augmentation de 21%. Sur une année glissante, l’augmentation est de 26% par rapport à 2021 et nous sommes revenus au niveau de 2019.

La courbe proposée par la Ligue contre la violence routière est éloquente à cet égard.

Le nombre d’accidents corporels a dépassé les 5 000, ce qui ne s’est produit que trois fois en une décennie, la dernière fois remontant à 2017. Quant au nombre de blessés, il a dépassé les 6 000.

Pourtant, certains facteurs ont dû intervenir pour une limitation de ce bilan, à commencer par le coût de l’essence qui est resté à un niveau très élevé. La hausse du prix du carburant entraîne normalement une baisse du trafic et donc de l’accidentalité. Si l’on ajoute que les jours fériés en mai se sont trouvés pour certains le dimanche ( le 1er et le 8 mai) et que la Pentecôte est située en juin, on peut également en conclure que le calendrier était plutôt favorable à la baisse.

Quant à la météo, le temps exceptionnellement chaud et sec a probablement pesé dans l’accidentologie des deux-roues. On note que la mortalité cycliste avec 22 tués est largement supérieure à 2019 avec 16 tués de plus et que la mortalité motocycliste est de 73 soit 30 de plus qu’en 2019. La mortalité des automobilistes et des piétons est revenue au niveau de 2019.

A noter que pour la première fois, l’ONISR développe une analyse sur les blessés.

L’ONSIR fait le constat que le nombre de blessés de la route enregistré par les Forces de l'ordre est sous-représenté. Les blessés, notamment en EDP, vélo ou en 2RM, contactent directement les services de secours ou vont vers les établissements de santé par leurs propres moyens, voire rentrent chez eux, sans que les forces de l'ordre n'en aient connaissance. Les volumes de blessés enregistrés par les forces de l'ordre sont donc très volatiles sur un mois donné ou depuis le début de l'année, le choix a donc été fait d'afficher les tendances du mois en cours et du cumul depuis janvier, comparées à 2021 et 2019. Seuls les cumuls 12 mois glissants sont affichés en évolution relative par rapport à l'année 2019 prise comme référence pour la décennie.

 

Lire l'analyse des mois de Mai

 

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