Selon le baromètre de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 154 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en mars 2020. Comparé au mois de mars 2019 où l'on avait déploré 255 morts sur ces routes, 101 personnes de moins ont été tuées, soit une baisse de -39,4%. En année glissante sur les 12 derniers mois, cette chute mensuelle de la mortalité se traduit par une baisse de - 5,5 %.
Cette chute exceptionnelle de la mortalité et de toute l'accidentalité routière est le résultat de la chute de tous les trafics (véhicules et piétons) enregistré depuis le début de la pandémie et plus particulièrement depuis le début du confinement daté du 17 mars. Ce résultat est la démonstration de la forte relation entre exposition au risque et fréquence des accidents. C'est d'ailleurs cette équation qui a conduit au confinement, la réduction des contacts entre personnes se traduisant par une réduction du nombre de personnes contaminées.
On remarquera que le taux de mortalité augmente de 11% par rapport à mars 2019, ce qui pourrait laisser penser à une hausse de la gravité des accidents, peut-être à mettre en relation avec la hausse des vitesses pratiquées du fait de l'absence de trafic. Parmi les 101 vies épargnées, 42% sont des automobilistes, 22 des motocyclistes 14 des cyclistes et 12 des piétons.
Il est probable que la baisse enregistrée sera encore plus nette en avril si le confinement s'étire sur une plus longue période. Une compagnie d'assurance a noté une baisse de l'accidentalité de plus de 75% pendant les 15 premiers jours de confinement.