Vélo à assistance électrique (VAE)

Définition :

Un vélo à assistance électrique (VAE) est un vélo équipé d'un moteur placé soit sur la route avant ou arrière, soit au niveau du pédalier. Ce moteur fournit un complément au pédalage par une une assistance électrique. Des capteurs détectent la présence de pédalage, sa cadence, l'effort exercé sur les pédales, la position d'un éventuel accélérateur, le freinage. L'alimentation du moteur est interrompue lorsque le véhicule atteint une vitesse de 25 km/h, ou plus tôt, si le cycliste arrête.

Commentaires :

C'est à partir de 2003 que la vente de VAE a véritablement démarrer en France. Ce type de vélo faisait depuis mars 2002  l'objet d'une directive européenne du Parlement européen et relative à la réception des véhicules à moteur à deux ou trois roues. Cette directive a été
transposée dans le droit français par arrêté du 2 mai 2003 relatif à la réception et à la réglementation technique des véhicules à moteur à deux ou trois roues et des quadricycles à moteur et de leurs systèmes et équipements. Le vélo à assistance électrique est appelé cycles à pédalage assisté, équipés d'un moteur auxiliaire électrique. Son moteur est d'une puissance nominale continue maximale de 0,25 kilowatt.

Le VAE est donc assimilé à un cycle sans moteur (alinéa 6-10 et 6-22 de l'article R311-1 du code de la route) et son conducteur est donc assujetti aux mêmes règles qu'un cycliste.

Pour autant, il existe sur le marché des VAE qui ne respectent pas la réglementation. La frontière entre VAE et vélo électrique  ou e-bike est parfois difficile à discerner, principalement pour les moteurs situés au niveau du pédalier. Le vélo électrique devient vélomoteur assimilable à un cyclomoteur au sens du code de la route. Rappelons que l'obligation d'un pédalier pour les deux-roues équipés d'un moteur de moins de 50 cm3 (type solex) a disparu en juillet 1983.


Le VAE connait un engouement certain depuis deux ans. Certes, ce vélo a des atouts, notamment pour franchir les côtes ou pour démarrer au feu rouge. Il permet de parcourir également des distances plus importantes pour les utilisateurs peu sportifs.

Pour autant, le VAE pose quelques soucis de sécurité routière de par la vitesse pratiquée qui s'avère supérieure à celle du vélo et par le poids de l'engin également supérieur à un vélo de ville. Cela se traduit notamment par des distances de freinage beaucoup plus importantes de l'ordre de 12 mètres à 25 km/h, des soucis de maniabilité par son poids, des problèmes avec les autres usagers qui sous-estiment la vitesse du cycliste ne sachant pas qu'il est sur un VAE, notamment à l'approche de carrefours.


Aucune étude d'accidentalité n'est connue en France à ce jour, la donnée statistique n'étant pas encore disponible. Elle pourrait l'être en 2020 avec l'évolution de la fiche BAAC. Le bureau néerlandais de la statistique a déjà alerté sur l'augmentation significative de la mortalité des usagers de VAE.


Un autre souci porte sur le dimensionnement des aménagements. Certes, le gabarit des VAE est similaire aux vélos classiques mais en fonction des flux de cyclistes observés et de la proportion de cyclistes en VAE peut se poser la question des dépassements entre cyclistes du fait des vitesses pratiquées différentes. Sur un aménagement cyclable, lors d'une manoeuvre de dépassement, les cyclistes en VAE ne doivent pas en sortir au risque de se trouver en conflit avec des véhicules ou des piétons d'où concevoir des pistes et bandes plus larges. Il est probable que les rayons de courbure soient également à revoir. 


Du point de vue des équpements, la question se pose sérieusement de l'obligation de porter un casque.


 






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